OBJECTIF 2 : Faim zéro
La malnutrition touche près de 800 millions de personnes dans le monde, dont la plupart sont des femmes et des enfants. L'Agenda 2030 a fixé comme objectif de mettre fin à la faim et à toutes les formes de malnutrition dans le monde au cours des 15 prochaines années. L'objectif 2 comprend un sous-objectif visant à mettre fin à toutes les formes de malnutrition en plus de mettre fin à la faim. La qualité de la nourriture est aussi importante que la quantité. L'objectif intègre également des aspects économiques, notamment le doublement de la productivité agricole et des revenus des petits exploitants agricoles d'ici à 2030. Pour que l'augmentation de la production alimentaire ne se fasse pas au détriment de l'environnement, l'objectif 2 comprend également des cibles visant à garantir une agriculture durable.
Quels sont les objectifs à atteindre ?
- Éliminer la faim d'ici à 2030 et faire en sorte que tous les êtres humains, en particulier les pauvres et les personnes en situation de vulnérabilité, y compris les jeunes enfants, aient accès tout au long de l'année à une alimentation saine, nutritive et suffisante.
- Mettre fin à toutes les formes de malnutrition d'ici à 2030, notamment en atteignant les objectifs convenus au niveau international en matière de retard de croissance et d'émaciation chez les enfants de moins de 5 ans d'ici à 2025, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes et allaitantes, et des personnes âgées.
- D'ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs de denrées alimentaires, en particulier les femmes, les populations autochtones, les agriculteurs familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, notamment grâce à un accès sûr et équitable à la terre, à d'autres ressources et intrants productifs, aux connaissances, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités de création de valeur ajoutée et d'emplois hors de l'exploitation.
- D'ici à 2030, assurer la durabilité des systèmes de production alimentaire et adopter des pratiques agricoles résilientes qui augmentent la productivité et le rendement, contribuent à la conservation des écosystèmes, renforcent la capacité d'adaptation au changement climatique, aux phénomènes météorologiques extrêmes, aux sécheresses, aux inondations et à d'autres catastrophes, et améliorent progressivement la qualité des terres et des sols.
- D'ici à 2020, conserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux d'élevage ainsi que des espèces sauvages apparentées, notamment grâce à des banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international, et promouvoir l'accès aux avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées, ainsi que le partage juste et équitable de ces avantages, comme convenu à l'échelon international.
Comment l'objectif doit-il être atteint ?
- Accroître les investissements dans les infrastructures rurales, la recherche agricole et les services de vulgarisation, le développement technologique et les banques de gènes des cultures et du bétail, notamment par le biais d'une coopération internationale renforcée, afin d'améliorer la capacité de production agricole dans les pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés.
- Mettre en place des cadres politiques solides aux niveaux national, régional et international, fondés sur des stratégies de développement favorables aux pauvres et tenant compte de la dimension de genre, afin de soutenir l'accélération des investissements dans les mesures d'éradication de la pauvreté. Corriger et prévenir les restrictions et les distorsions commerciales sur les marchés agricoles mondiaux, notamment par l'élimination parallèle de toutes les formes de subventions aux exportations agricoles et de toutes les mesures à l'exportation d'effet équivalent, conformément au mandat du cycle de Doha pour le développement.
- Prendre des mesures pour assurer le bon fonctionnement des marchés des produits alimentaires et de leurs dérivés et faciliter l'accès rapide aux informations du marché, y compris sur les réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l'extrême volatilité des prix des denrées alimentaires.